La lanceuse d’alerte de Facebook ressemble à la dénonciation des pratiques des cigarettiers il y a 20 ans
Merci Frances Haugen de nous faire entrer dans le monde des médias sociaux 2.0
Les révélations de l’ancienne employée de Facebook et lanceuse d’alerte sont certainement aussi marquante la dénonciation des malversations de l’industrie du tabac en 2004 par Jeffrey Wigan, un employé chez un cigarettier et qui avait mené à des poursuites de plusieurs milliards de dollars.
Les conséquences financières et légales pour Facebook ne seront sans doute pas aussi onéreuses, mais le parallèle demeure incontournable et doit être reconnu sur la place publique.
La grande inconnue à présent sera comment vont réagir les législateurs, aux États-Unis et ailleurs.
Pour résumer: Facebook saurait pertinemment que ses produits peuvent nuire à la santé (ici la santé mentale) et peuvent créer une dépendance.
Il est donc légitime à présent de dire que notre monde (en tous les cas, les pays dits développés capables de produire des politiques publiques, autrement dit le processus démocratique) sont à la croisée des chemins dans la révolution numérique effrénée (et bien souvent débridée) en ce début de XXIe siècle.
Comme l’a dit Frances Haugen, la lanceuse d’alerte ancienne employée de Facebook ce mardi 5 octobre 2021 devant un sous-comité du Sénat américain sur la protection du consommateur et du commerce, il arrive un moment où l’innovation et la créativité de l’être humain doit être examinée et canalisée.
Pratiquement 20 ans après la création de Facebook, en février 2004, l’heure est venue pour nos sociétés de prendre du recul et de se pencher sur ce nouvel outil technologique numérique, à l’image de ce qui est arrivé avec l’automobile, voir l’imprimerie ou la télévision.
Les autorités publiques doivent prendre très au sérieux l’impact aussi profond qu’insidieux des médias sociaux, à la fois sur la personne à l’échelle micro, mais aussi à l’échelle macro sur la collectivité et la vie démocratique.
Merci Frances Haugen de nous faire entrer dans le monde des médias sociaux 2.0. Du moins, espérons-le.